Ma première expérience avec la perruche splendide
Depuis l’âge de 3 ans, j’élève des oiseaux. Cette passion vient de mon père qui a toujours détenu des volatiles de tout genre. Que ce soit des canaris, des oiseaux exotiques, des psittacidés ou même des gallinacés, j’ai déjà touché un peu à tout. Mais mon attirance pour les perruches a toujours été la plus forte. C’est ainsi qu’à mes 16 ans j’écrivais déjà quelques articles dans la revue de l’A.O.B pour y décrire mes débuts avec la perruche ondulée. Vingt ans plus tard, j’élève toujours des oiseaux. J’ai pourtant fait une pause d’une bonne dizaine d’années. Mais que voulez vous, quand on a le virus…..
Pour ce retour, mon choix s’est porté sur la perruche splendide. Une espèce que je n’avais encore jamais élevée. C’est en voyant des photos sur internet, que mon choix s’est fait. Il ne me restait plus qu’à trouver un bon éleveur pour acquérir des oiseaux. Nous étions déjà début février quand je me décidais enfin à me rendre chez un éleveur. J’y acquis un mâle de 2008 en me disant que je lui trouverais une femelle plus tard. Il s’agissait d’un beau sujet bleu poitrine blanche. Fin mars je n’avais toujours pas trouvé de compagne jusqu’à ce qu’une femelle bleue turquoise viennent enfin rejoindre mon premier achat. Cette fois je possédais mon couple. Néanmoins, vu qu’il s’agissait de deux jeunes de l’année, je n’attendais pas grand chose comme résultat d’élevage. D’ailleurs aucun nichoir ne fut suspendu dans la volière.
Les oiseaux furent logés ensemble à partir du 28 mars. Le mâle se montrait fort actif alors que la nouvelle venue était encore assez craintive. Le mercredi 1er avril, le mâle tente déjà de donner la becquée à sa dulcinée, mais celle-ci repousse les avances de son prétendant. Mais deux jours plus tard, les échanges de nourriture commencent entre les deux comparses. Cela ne faisait pas une semaine que le couple était réuni et le mâle grattait déjà le sol comme s’il voulait y faire un creux. Je décidais donc d’accrocher un nid au sein de la volière. Ici aussi, les oiseaux ne perdaient pas de temps et le mâle (encore lui) se montrait intrigué par ce nouvel objet sur son territoire. En soirée, Bob (c’est le nom que j’avais donné à mon mâle) avait déjà visité l’intérieur du nid. Deux jours plus tard, la femelle en avait fait de même. Les choses ne traînaient décidément pas.
Le 17 avril fut un grand jour pour moi, puisque je découvrais le 1er œuf. La veille, j’avais constaté que le bas ventre de la femelle était plus gros qu’à l’accoutumée. Au final 5 œufs furent pondus, et la couvaison débuta après la ponte du quatrième œuf. Vingt et un jours plus tard, soit le 14 mai, un jeune apparu. Inutile de vous préciser mon excitation à ce moment. Je venais d’obtenir ma toute première splendide de propre élevage. Mais ma joie fut de courte durée. En effet, le lendemain je découvrais le petit corps sans vie. Et comme les autres œufs ne donnèrent rien, je me retrouvais comme au départ, avec mon seul couple.
Loin d’être découragé, j’attendais la seconde ponte avec impatience. J’avais mis l’échec initial sur le compte du jeune âge des oiseaux et sur le fait qu’il s’agissait de leur première ponte. Le 27 mai, le premier œuf de cette seconde tournée fut pondu. Il fut rejoint par trois autres pondus tous les deux jours. Cette fois, la femelle se mis à couver après la ponte du troisième œuf. Et le 22 juin, trois jeunes sortaient de leur coquille. Le quatrième était fécondé, mais l’embryon était mort dans l’œuf. Le développement des jeunes fut assez rapide. Je décidais de les baguer le 9ème jour mais j’aurais sans doute dû m’y prendre dès le 7ème ou 8ème jour. Au final, les trois perruchons se développèrent parfaitement et quatre semaines jour pour jour après leur naissance, ils quittaient le nid. Dix jours plus tard, ils étaient devenus indépendants et furent séparés de leurs parents.
Au début, ils furent forts craintifs, et c’est avec calme que je devais approcher la volière. J’avais même peur qu’ils ne se blessent, si bien que je décidais de les placer dans une grande cage de 190 cm sur 50 cm de haut et de profondeur. Une fois plus habiles de leurs ailes ils retrouvèrent la volière. Bien qu’issu du même couple, j’avais obtenu trois oiseaux de couleurs différentes. Un mâle bleu poitrine blanche, une femelle bleue turquoise et une autre femelle bleue pallid. Ce qui signifie que le père est donc porteur pour pallid. Mon couple fut alors mis en repos. Une nouvelle volière fut construite et les oiseaux purent profiter de ce nouvel espace de vol pour se dégourdir les ailes plus aisément encore.
Pour l’année qui vient, j’espère composer trois ou quatre couples de ces adorables perruches. Elles se montrent calmes et amitieuses envers leur soigneur. Une espèce à recommander à tous les débutants. Cependant, veiller à leur offrir un espace suffisant. Il ne faut pas se fier à leur petite taille et les placer en cage où elles seraient malheureuses.
Quant au bilan de la saison le voici :
Nombre de couple : 1
Nombre de ponte : 2
Nombre d'oeufs : 9
Nombre d'oeufs fécondés : 6
Nombre de jeunes : 4
Nombre de jeunes sevrés : 3